
Et contre le mur, machin fait le malin.
Dans les hôtels de passage, où l’on ne fait que dormir entre deux réunions, deux séminaires, deux projections powerpoint, les petits-déjeuners sont, en général, proposés sous la forme d’un buffet. Au réveil, de mauvaise humeur comme il se doit, nous redevenons des chasseurs-cueilleurs regroupant leur subsistance, la collectant de différentes sources. Des regards intimidants, quelques grognements si une source de nourriture se tarit trop vite. Il n’y a plus de jus d’orange ? Est-ce qu’il reste des croissants ? La tension monte vite, l’heure n’est pas encore à la courtoisie, le vernis culturel qui nous permet de survivre en société n’a pas exactement séché.
Nos ancêtres se réveillaient heureux d’avoir une survécu une nuit de plus. Les chasseurs-cueilleurs du salon “Oasis” sont de mauvaise humeur, quoi qu’il advienne. Se réveiller, c’est vivre pour souffrir, travailler, se torturer en réunion. A se demander pour quelles raisons notre espèce a traversé les âges. Du paléolithique au blackberrythique.